8e édition du Fifej de Sousse 22 au 28 mars

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Miroir du cinéma pour enfants et pour jeunes, le Festival international du film pour l’enfance et la jeunesse (Fifej) de Sousse a démarré, dimanche dernier, sur les chapeaux de roues, dans une ambiance festive et bon enfant, par un carnaval coloré qui a donné le (la) et le ton de cette 8e session qui fêtera, une semaine (du 22 au 28 mars), le cinéma dans toute sa diversité créative et culturelle.

Animation tous azimuts donc aux abords des places du port et de Bab Bhar, ainsi que de l’avenue Habib-Bourguiba balayées par un vent frisquet, une foule bigarrée et curieuse n’avait d’yeux, cet après-midi-là, que pour les tableaux expressifs du carnaval où 600 enfants et jeunes participants de 30 troupes artistiques venus de tout le pays et de France, ont fait montre, dans la jubilation et l’allégresse, d’habileté et de savoir-faire.

Les uns incarnant différents personnages mythiques du cinéma mondial, tels l’inénarrable Charlot, les célèbres cow-boys des westerns américains , trônant sur des chevaux, si joliment harnachés, le mystérieux Zorro, etc. D’autres promenaient d’imposantes marionnettes géantes à la grande joie du public d’enfants pour le moins impressionné. Personnages de cinéma, mais aussi images et rythmes du terroir célébrés par des troupes de la région du Sahel, dont les membres, des enfants et des jeunes, ont séduit les festivaliers invités et les Soussiens par leur générosité dans l’interprétation d’airs populaires séculaires et par l’harmonie des figures de danse et d’acrobaties. Mais toute bonne chose a une fin.

Place à l’ouverture officielle de cette 8e session qui s’est déroulée au théâtre municipal de la ville de Sousse, fraîchement rénové, et si coquet avec sa «draperie» (fauteuils et rideaux) au ton rouge chatoyant et sa scène dotée d’une machinerie moderne : douze «porteuses techniques» pouvant porter une centaine de projecteurs et plusieurs décors grâce à un savoir-faire tunisien, œuvre de la société de production «West Side Movie».
«Ainsi c’est le deuxième théâtre polyvalent du pays, après le Théâtre de la Ville de Tunis», commentent Ali Saïdane et Khaled Barsaoui, maîtres d’œuvre de cette machinerie de scène à 100% tunisienne.

Justement, en souhaitant la bienvenue aux invités et aux festivaliers, Néjib Ayed, le président du Fifej, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction en déclarant : «Le résultat de ce projet présidentiel de rénovation est plus que réussi, maintenant, le théâtre, cet espace mythique que nous avons tant aimé depuis des décennies, est de nouveau un vrai bijou.
Nous avons donc bien fait de reporter d’une année le festival afin d’en bénéficier et de fêter, comme il se doit, le cinéma».

Ainsi en présentant cette 8e session au public venu assez nombreux, le président du Fifej a tenu à souligner l’originalité et la spécificité de cette manifestation grâce à la «Rencontre internationale des jeunes», regroupant 350 jeunes Tunisiens et étrangers (du monde arabe, d’Europe et d’Afrique) initiés aux techniques du cinéma (image, son, vidéo, scénario, infographie, etc.) dans une soixantaine d’ateliers animés par 50 encadreurs.
Une sorte d’éducation à l’image dans «un esprit d’échange et de dialogue des cultures qui ne peut que favoriser la tolérance et la paix», comme l’a souligné M. Mongi Bédoui, secrétaire d’Etat au ministère de l’Education et de la Formation dans son allocution.

Une quinzaine de courts métrages, fruit de ces différents ateliers, seront projetés lors de la clôture. Côté programmation, les chiffres sont assez révélateurs : 220 films dont 60 longs métrages et 160 courts métrages de 27 pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie.
Les jurys cinéma et vidéo, entre réalisateurs, scénaristes, critiques et directeurs de festivals venus de plusieurs horizons, salués chaleureusement par le public, auront à départager les 33 films en lice entre courts et longs métrages.
Mais avant la compétition, place au film d’ouverture, Les anges de Satan, du Marocain A. Boulan.

De facture classique, fluide et assez bien rythmé, ce film, dont le thème central est la jeunesse, reproduit des faits et une histoire véridiques, mais dommage sans jamais les transcender, afin de dénoncer, parfois à travers un discours par trop direct, l’esprit d’inquisition contre une jeunesse vouée aux gémonies par une nébuleuse obscurantiste qui ne cache pas son «jeu» ni son objectif: confisquer aux jeunes leur liberté en les emprisonnant et les enfermant dans le carcan de tous les dogmatismes.


source : http://www.cinematunisien.com/


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