Clôture de la quatrième session des Journées du cinéma tunisien (JTC)

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Les Journées du cinéma tunisien, dans leur quatrième édition, ont entamé leur marche cinématographique du 15 au 19 avril.


Organisée par l’Atpcc (Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique) et hébergée par la maison de la culture Ibn-Khaldoun et CinémAfricArt, cette rencontre se veut réconciliatrice entre un cinéma tunisien, aux étapes d’évolution quelquefois irrégulière, et un public quelque peu déserteur !

Pour la journée de clôture, cinq films ont été proposés, Cinéma arabe: confrontation entre réalisateurs de Mourad Becheikh, réalisé en 1997, est un court métrage qui retranscrit les propos de cinéastes arabes recueillis pendant le festival du cinéma arabe à Palerme, suivi du film de Ridha Behi Les hirondelles ne meurent pas à Jérusalem (1994) qui retrace l’incertitude et les désillusions de Richard, un reporter parti en Palestine au moment où courraient les rumeurs d’une éventuelle paix... Jilani Saâdi, à qui l’on doit Ors Edhib (Tendresse du loup) réalisé en 2006 et primé aux Journées cinématographiques de Carthage, a répondu présent lors de ces journées autour du cinéma tunisien avec son deuxième court métrage Café-hôtel de l’avenir" (1997), une petite comédie qui réunit quatre immigrés tunisiens vivant en France. Un seul décor, celui du café-hôtel de l’Avenir, quatre vécus et quatre mémoires stimulées... on parle de tout mais surtout, et communément, de l’utilité sociale de l’homme à chaque étape de sa vie...les personnages, intéressants quoique communs (c’est ce qui les rend peut-être plus présents), ont raté quelquefois la réplique... un sujet fertile... de petites maladresses de débutant qui forgent, peut-être, un réalisateur !


Le film de Saâdi était suivi de Demain je brûle (Ghodwa nahreq), un long métrage de Mohamed Ben Smaïl réalisé en 1998. Le réalisateur y interprète le premier rôle, celui de Lotfi, un homme de quarante ans qui retourne dans sa Tunisie natale après plusieurs années d’exil. Son retour imprévu et sa faiblesse physique inquiètent son entourage. Se faisant discret et afin de se ressourcer et de renouer avec son passé en Tunisie, ce dernier part, dans son errance, à la recherche de repères d’enfance. Dans son périple nostalgique, il fait des rencontres fortuites...le synopsis semble alléchant mais le résultat filmique n’en est pas autant... les personnages se succèdent, du gentil pêcheur à la vieille fille désespérée, en passant par l’homme de religion et le bourgeois malheureux... les profils bien que "classiques" auraient pu avoir une présence intéressante si elle était peut-être brève, mais voilà que les plaidoiries que s’accumulent et avec elles des allusions au premier degré... et quand on creuse plus, elles virent, parfois, à l’ "énième" degré !


Problème de découpage, de direction d’acteurs? Peut-être n’est il pas évident d’être devant et derrière la caméra ! on tente, un tant soit peu, de trouver un alibi mais les successions interminables, perturbées et mal ficelées des rencontres, dont la plupart semblent greffées sont très gênantes et on finit, non par empathie, par errer également...mais dans les méandres d’une vilaine migraine ! Une inflation au niveau d’un certain symbolisme, au premier degré (l’image du café qui déborde, l’allusion au naufrage...) ne fait qu’accentuer cette gêne qui devient malaise...
Les projections se sont clôturées avec le film de Moufida Tlatli Les silences du palais (1994), et le public a pu ainsi renouer avec le destin de la touchante Alia et errer agréablement (cette fois) dans ses souvenirs d’enfance...

Meysem M.

source : http://www.cinematunisien.com/

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